Ouest France , Publié le
08/12/2016
"Viens dîner, je cuisine
des produits bio de
l'Amap"
Un produit frais dans l'assiette, un coup de main aux
agriculteurs. Les associations pour une agriculture paysanne sont
basées sur l'échange. Exemple aux Prés-Bas ce soir.
Les gens d'ici
Fruits, légumes, viande et autres fromages, miel... Un peu plus
de dix ans que les Amap, les Associations pour le maintien d'une
agriculture paysanne, se sont ancrées dans le paysage angevin.
Permettant aux adhérents de goûter à des produits bio, tout en
soutenant les agriculteurs. Le mouvement compte 2 229 associations en
France, dont 37 en Maine-et-Loire. Il s'amplifie : une nouvelle Amap
est en projet à Blaison-Gohier.
À Cheffes, les Prés-Bas ont six ans d'existence. Un anniversaire
qu'elle va fêter en organisant une porte ouverte ce jeudi soir. Une
façon à permettre à ceux qui ne sont pas adhérents de découvrir
les produits, comme le fonctionnement de l'association. Une
soixantaine de personnes, à ce jour, viennent chaque jeudi, acheter
les produits de neuf producteurs.
« Le pic a été atteint les
deuxième et troisième années, note le président Bernard
Abraham.
Puis le nombre d'adhérents a baissé, avant de se
stabiliser depuis plusieurs années. »
Coups de main
Les Amap ne sont pas seulement l'occasion de consommer bio et
d'agir équitable. Mais aussi de créer un lien profond avec les
agriculteurs. Les Voisins de paniers, à La Membrolle-sur-Longuenée,
organisent régulièrement des
« coups de main aux producteurs ».
À Sainte-Gemmes-sur-Loire, les Amapiens de Naturamaporte ont aidé
l'éleveuse à agrandir l'espace réservé à ses poulettes. Une
journée de travail pour les bénévoles, cuisiniers du midi compris.
À Cantenay-Épinard, ils ont construit des cages à lapin pour
aider un éleveur à passer au bio. S'ajoutent les régulières
visites d'exploitations, l'échange de recettes, les animations, les
randonnées.
Tout n'est pourtant pas rose. Le mouvement inter-régional des
Amap le déplorait en juin dernier. En relevant :
« Une
difficulté à mobiliser les citoyens, aussi bien amapiens que
paysans, sur les questions agricoles au-delà de leur partenariat
Amap. » À Cantenay-Épinard, les producteurs qui fournissent
l'Amap des Basses-Vallées ont, pour beaucoup, constaté des baisses
de commandes, de
« contrats » avec les consom'acteurs.
« Il y a un turnover de l'ordre de 20
% chez les adhérents », remarque Bernard Abraham. Dû aux
personnes qui s'engagent, puis abandonnent trouvant les contraintes
trop lourdes.
« C'est un partenariat avec un agriculteur »,
continue le président des Prés-Bas. Un partenariat qui exige un
engagement sur un an. Même si des contrats d'essai sont possibles.
Des contraintes, peut-être. Mais surtout un esprit de
convivialité, de rencontres. Qui ont permis aux consommateurs de
Cheffes de persuader Samuel le maraîcher d'ajouter des patates
douces à son panier de légumes.
avec nos correspondants locaux.
Ce jeudi, à partir de 18 h 30, opération portes ouvertes à
l'Amap des Prés-Bas, à Cheffes. Contact : amapdespresbas@gmail.com,
ou Bernard Abraham au 02 41 42 67 50